Étiez-vous au rendez-vous comme moi hier soir, pour le documentaire Héros sous le choc ? Idée originale de l’acteur Claude Legault, vedette de la série 19-2, il s’entretenait avec des policiers, pompiers et paramédics sur des questions, fort importantes concernant le choc post-traumatique suite à des évènements vécus dans le cadre de leur travail. Rivée à mon écran, j’avais du mal à entendre certains d’entre eux raconter leur histoire, comme s’il s’agissait d’un film…et pourtant, il s’agissait de la triste réalité. Je me suis donc ressaisie et par compassion et sympathie, j’ai essayé de décrisper.
Note : L’idée n’est pas ici de reprendre le contenu de ce documentaire, mais de partager mes réflexions, survenues tout au cours du visionnement.
Un voile se lève
Claude Legault, n’est pas juste beau ! Avec son idée de documentaire, il lève le voile sur des sujets tabous, qui doivent tellement tomber :
- Interventions traumatisantes
- Demandes d’aide non reçues, non entendues
- Aide non demandée soit par conviction d’être «assez fort(e)» soit par peur de jugements (de la direction, des collègues)
- Perception de héros : «ils sont formés pour ça!»
C’est grâce à ces hommes et à ces femmes, qui ont parlé, qui ont persisté et bien sûr grâce à ce documentaire que l’on y voit un peu plus clair. Toutefois, il ne faut pas que ça arrête ! Espérons que ces hommes et ces femmes, comme le mentionne l’acteur dans sa narration : «en dessous de ces uniformes, il y a des gens, des humains avant tout» ouvrent la voie aux autres, à leurs pairs, qu’en cas de besoin, ils parleront et demanderont à leur tour. Mais on sent qu’il y a encore du chemin à faire…
Des perceptions à faire changer
Les policiers, les pompiers et les techniciens ambulanciers sauvent des vies ! Toutefois, croyez-vous qu’ils doivent le faire au détriment de la leur ?
Dans ce contexte, il y un énorme travail de sensibilisation à faire afin de démystifier leur travail. En communication, faire changer une perception publique est extrêmement difficile. Et cela ne se fait pas gratuitement, il faut investir pour que les perceptions changent, mais il faut aussi de la volonté.
Vision externe tentant de comprendre l’interne
Mais pourquoi ? Pourquoi sent-on cette résistance qui semble venir des hautes instances ? Est-ce une question de genre ? De mentalité ? De génération ? «Un gars ça ne pleure pas, encore moins s’il est policier ou pompier!»? «Une fille qui veut entrer dans la police, ça doit être capable d’en prendre!» «Ils sont formés pour ça !». Comprenez-moi bien, ce ne sont pas là mes réflexions, mais bien des clichés trop souvent entendus. Les a-t-on justement entendus parce que ceux qui occupent les postes de gestionnaires de ces métiers ont un «certain âge» ? Ou parce qu’il s’agit de mentalité, répandue tant dans les organisations que dans la population ? Une chose est certaine, en tant que citoyenne, je veux que les services de premiers répondants de ma ville, des villes où je travaille, de celles où je vais par loisir dans MA province, offrent une oreille attentive à leurs policier(e)s, pompiers, ambulancier(e)s. Je veux les savoir en bonne santé mentale pour effectuer leur travail afin de pouvoir bien vivre leur vie. Le SPVM semble assez inspirant et pro actif sur ce point. Selon ce que l’on y apprend dans le documentaire, le service d’aide aux employés va au devant SANS attendre les demandes. À répéter ailleurs peut-être ?!
Chapeau à ces hommes et ces femmes ! Chapeau, à Claude Legault pour l’idée originale ! Espérons que ce documentaire aide à faire changer les choses. Si vous l’avez manqué, il sera rediffusé le 16 septembre à 13h30 ainsi que le 21 septembre, sur les ondes de Télé-Québec.
Vous avez envie d’échanger votre vision des choses ? N’hésitez pas à faire part de vos commentaires !