Pour ceux qui n’étaient pas des nôtres lors de la conférence de clôture du dernier colloque de la sécurité civile du Québec (#ColloqueSC), j’avais envie de vous partager une réflexion que j’ai soulevé.
En effet, procéder à des analogies familières s’avère parfois, voire souvent, nécessaire comme stratégie de communication afin de sensibiliser et cela est aussi vrai pour les acteurs et divers responsables de la sécurité civile.
Imaginez-vous un instant…
Que le chef cuisinier d’un grand banquet ou d’un restaurant attende l’arriver de ses convives pour :
- planifier son menu
- prévoir ses aliments
- prévoir ses ressources, employés, sous-chefs, collaborateurs, etc .
- prévoir sa logistique matérielle
Ce serait juste IM-PO-SSI-BLE ! Je dirais plutôt, inimaginable !
Il aurait sans doute ce genre de réaction.
En fait, il n’aurait pas cette réaction puisqu’aucun chef cuisinier n’attendrait que l’enfer soit pris dans sa cuisine pour agir. Il planifie d’avance. Vous êtes d’accord ?
À plus petite échelle
Pour samedi prochain, vous invitez disons 2 couples d’amis à la maison pour souper (pour les amis de l’autre côté de l’Atlantique : pour dîner). Vous aurez donc plaisir à imaginer le menu pour vos invités.
- Vous porterez une attention particulière aux allergies de l’un,
- au goût de l’autre ;
- vous vous adapterez à vos invités ;
- vous choisirez minutieusement l’ambiance : lumière et musique
- Possible même que vous irez jusqu’à prévoir le vin accordé à chaque service.
Improviser c’est bien, mais planifier c’est mieux !
Lorsque l’on reçoit des amis, il arrive parfois, que l’on improvise, toutefois quand c’est planifié, il y a moins de tension dans la cuisine des hôtes et tout le monde le ressent. L’inverse est aussi vrai. Vous aimez recevoir à la maison ? Avouez que l’on se sent plus confortable quand il y a un minimum de préparation, de planification ?!
Évitez que les citoyens se servent eux-mêmes
Lors de votre souper avec des amis chez vous, laisseriez-vous vos invités se servir eux-mêmes dans le frigo ? Bien qu’ils y trouveraient probablement ce qu’ils cherchent, vous évitez cette situation. Vous vous assurerez qu’ils aient tout ce dont ils ont besoin. Vous les servez.
Pareillement, il convient donc que vous planifiez vos communications d’urgence, dont vos MSGU pour du 24/7. Comme moi, vous savez que les urgences et les alertes météo ne se produisent pas QUE sur les heures ouvrables. En dehors de ces heures :
- qui fournira l’information aux citoyens ?
- qui sera en mesure de fournir des consignes de protection jumelées à l’alerte et ou à l’événement en cours ?
Évitez que le citoyen cherche lui-même l’info, fournissez-lui ! Fournissez-lui aussi et surtout les consignes et conseils de protection selon l’alerte en vigueur.
Si on s’inspirait de cette analogie ?
Durant ma conférence au #ColloqueSC, lorsque j’ai demandé aux 460 personnes présentes si elles avaient prévu une stratégie MSGU, je pouvais compter sur quelques doigts celles ayant levées la main. C’est donc dire qu’à l’instar du Chef cuisinier, qu’en tant que directeur de département, de communication, de gestionnaire, etc. on préfère attendre que l’urgence se produise pour planifier :
- ses ressources, ses collaborateurs
- ses messages
- ses moyens, ses outils
- ??
On croit donc possible et réalisable que la gestion de l’urgence pourra s’effectuer sans heurts sans une préparation de ses communications d’urgence et spécifiquement sans une préparation de ses MSGU. Vous imaginez :
- le stress ?
- les délais de réponses ?
- les délais de réactions ?
- l’accumulation d’erreurs ?
Un minimum de préparation réduirait considérablement tous ces percussions négatives.
Je vous invite à (re)lire l’entretient réalisé avec le directeur du Service des communications de la Ville de Drummondville, en avril 2017. Vous constaterez les gains que vous aurez à préparer vos communications d’urgence avant la prochaine tempête.
Alors, prêt à faire un vrai Chef de vous ?