Ce dimanche, débutera la semaine nationale de la sécurité civile. Tant au Québec que partout ailleurs au pays, des activités, peut-être même dans votre municipalité, seront mises en place afin de faire la promotion de l’importance de se préparer à faire face aux situations d’urgence. Une semaine d’éducation publique forte importante, à laquelle j’ai déjà eu la chance de collaborer dans mon ancienne vie. Mais qu’en est-il des MSGU dans cette campagne annuelle? Au sein des organisations gouvernementales je veux dire? Rien. Nothing. Nada.
Des pas à franchir
En effet, mise à part le responsable fédéral de la campagne qui propose, sur l’une de ses publications, de le suivre sur Twitter ainsi que l’image de son code QR, aucun message n’est fait en lien avec les médias sociaux en gestion d’urgence (MSGU).
Justement, ces intéressantes publications mériteraient de se trouver dans une application mobile, disponible au creux de notre main.
Pourtant,
- avec les avancées vécues au Québec en 2012 (SPVM, Ville de Victoriaville, Sandy) ;
- avec l’Histoire qui s’écrit au quotidien à travers le monde par des catastrophes pendant lesquelles on voit le potentiel des MSGU,
- avec l’atelier MSGUSC13 présenté lors du colloque annuel de la sécurité civile et de la sécurité incendie ;
- avec l’énorme travail de démarchage qui se fait au Canada anglais, entre autres, par Patrice Cloutier pour les smem et Peter McKay par exemple avec le CanVost ;
- avec le CRTC qui revoit les façons de faire des services 9-1-1 pour éventuellement se diriger vers des Tweets d’urgence…
…Permettez-moi de signifier mon incompréhension. Je ne comprends pas que nous ne sommes pas rendu un peu plus loin, tant au Québec qu’au Canada anglais. Cependant, je comprends que l’intégration des médias sociaux en gestion d’urgence prend du temps, qu’un certain laisser aller est nécessaire, que les organisations gouvernementales ne sont pas tout-à-fait rendu là, que des réflexions restent à faire et qu’une implantation peut être longue. Mais considérant que les citoyens, eux, sont rendus là, je ne comprends pas toujours pas pourquoi, en toute simplicité, on n’a pas ajouté, dans les articles essentiels de la trousse d’urgence un élément mentionnant «assurez-vous de toujours garder votre téléphone complètement chargé». En effet, en cas de panne de courant, vous pourriez suivre l’état de la situation sur les divers médias traditionnels (qui eux ont fait le virage 2.0), voire même, suivre certaines conférences de presse en direct sur youtube. Je l’avoue : je suis déçue de ne pas lire ces simples informations pour cette semaine de la sécurité civile édition 2013.
Embrasser plus large…
Au provincial, la thématique est «La nature de pardonne pas. Ne soyez pas à sa merci !» La sécurité civile couvrant plus que les risques naturels, pourquoi ne pas considérer aussi les risques industriels, ainsi que CBRN ? La sécurité civile étant rarement abordée en phase de prévention, d’un point de vue de communication, si nous faisions part de l’ensemble des risques potentiels en incluant également ceux qui ne relèvent pas de Dame Nature, il me semble que les citoyens une vision plus réelle de ce à quoi elle doit se préparer. On attend beaucoup de la population, mais encore trop peu lui est véhiculée. Pourtant, elle est en mesure de comprendre ce qui peut paraître difficile à communiquer. Elle ne veut surtout pas qu’on l’infantilise.
…Et encore un peu plus
En écrivant ce billet, j’ai vu cet article partagé par Lance Valcour, qui à mon sens, constitue l’essence même de la culture de sécurité civile. Dans un tel contexte, considérer le citoyen comme un réel acteur du plan d’urgence, en lui donnant de tels rôles, et en l’intégrant à l’intérieur des exercices d’urgence représente le but ultime et…je vous fais une confession : cela fait partie de mes fantasmes professionnels. En empruntant cette direction, alors là, nous pourrons vraiment proclamer que nous visons une culture de sécurité civile. Mais comme je le commentais à Monsieur Valcour : tout est une question de confiance des autorités envers la population.
Il ne s’agit là qe de constats. Nous pourrions, en effet, considérer le citoyen là où il se trouve. Enfin, une partie importante de la population. Désolant… Vous partagez cet avis ? Faites-le savoir ! Au contraire, vous n’êtes pas d’accord ? J’aimerais quand même vous lire.