Puis, l’avez-vous fait ? Nous, oui ! Je dois bien prêcher pour ma paroisse comme on dit !
Cette fois-ci, nous avions comme objectif de ne pas sortir par la porte principale, mais plutôt d’imaginer qu’elle était bloquée. La progéniture grandissant, on peut se permettre un scénario différent ! Certains d’entre vous me diraient probablement :
- « Non, mais, avec les devoirs, le souper, les bains etc. j’ai vraiment d’autres choses à faire ! »
- « Nous, on visite des écoles pour notre plus vieux, pas le temps! Peut-être une prochaine fois ! »
- « Si je parle de ce sujet à mes enfants, ils auront peur…j’aime mieux pas. »
- « J’avais une sortie de course de prévue ce soir» OU « J’allais au gym! »
Toutes les réponses (oups, défaites) sont bonnes pour…
- ne pas agir
- ne pas discuter du sujet en famille
- ne pas saisir cette opportunité pour semer les graines d’une culture de sécurité incendie et oui, aussi, de sécurité civile.
Mais à quoi concrètement cela t’a servi ? J’ai été agréablement surprise par ce que nous a révélé notre exercice familial. D’abord, tel que mentionné plus tôt, nous avions comme objectif de sortir par une porte différente que celle que nous utilisons plusieurs fois par jour. Porte qui, spécifions-le, se débarre uniquement avec une clé (que mon conjoint change de place à l’occasion). Comme nous avions abordé le sujet il y a quelques jours, cela nous permet d’en parler, d’envisager ce que l’on ferait et surtout de démystifier la bête. Au passage, notez que ma fille n’a que 7 ans. L’exercice : pendant et après
- j’ai dû rappeler que la porte de devant «était bloquée»
- nous avons facilement mis la main sur la clé
- notre évacuation s’est faite dans les temps (en moins de 3 minutes) et avons même eu le temps d’agripper bottes et manteaux
- «si je dois sortir de la maison toute seule, je ne suis pas capable d’ouvrir la porte de la cours arrière, j’suis trop petite» déclara Miss de 7 ans avec un trémolo dans la voix et les larmes qui lui montaient aux yeux. Bien que je compatissais et comprenais parfaitement sa peur, j’étais si fière qu’elle réalise ce point d’elle-même ! «Tu vois beauté, c’est exactement ce à quoi ça sert! À voir ce qui ne fonctionne pas bien et à corriger ces petites lacunes!»
- Malgré son jeune âge, elle a souligné que nous avions évacué SANS notre trousse d’urgence (elle est rangée dans la garde-robe près de la porte principale et ce n’est pas par celle-là que nous sommes sortis).
Ce qui est ressorti de l’exercice :
- Rappeler où se situe notre lieu de rassemblement (cela avait été discuté et intégré à notre plan familial il y a 2 ans, mais elle ne s’en souvenait plus) ;
- Nous devrons clairement trouver une solution pour la porte de la cours et déjà, en discutant, certaines ont commencé à émerger ;
- Elle nous a aussi fait réaliser que nous devions toujours ranger la clé de la porte au même endroit et à SA hauteur. Ensemble, nous avons déjà palier à cette faille !
L’exercice a aussi permis de revoir le contenu de notre trousse d’urgence et ce, à SA demande ! Maintenant, exit la radio à manivelle ! Avec deux téléphones intelligents à la maison, ce besoin est disons…moins essentiels. Papy Mamie en hériteront ! Bien sur, il y a eu de la peur ressentie de son côté, c’est la projection qui fait ça. Toutefois, elle a compris que sans cet exercice, nous n’aurions ni discuté, ni vu nos failles, ni revu notre trousse d’urgence. Ses bons réflexes m’étonnent et en tant qu’adulte en devenir (on est loin de là j’en conviens !!!) sa culture de sécurité se façonne tranquillement et plus nous en parlerons, plus ses réflexes et sa pensée se développeront et plus elle acquerra de la confiance face aux diverses urgences. Voilà pourquoi je considérais important de vivre cet exercice en famille. Même si La Grande évacuation organisée se tenait ce soir, vous êtes libre de vous en planifier une le moment que vous jugerez opportun. Ha oui! Tout cela a pris…un «gros» trente minutes de notre temps (exercice, discussion et révision de la trousse inclus!). En terminant…le 16 octobre, au Québec, il y aura un autre exercice d’urgence, cette fois en cas de tremblement de terre. Profitez-en ! Exercez-vous ! Donc, vous l’avez fait ou pas ?