Par Guylaine Maltais
À peine revenue de l’atelier #MSGUSC13, tenu à Laval le 19 février dernier, je constate l’importance des semences. En effet, semer des graines les fait germer dans la tête des gens septiques mais aussi dans celle de ceux qui y croient. En effet, pendant les deux jours qui ont suivis, dans les corridors du colloque québécois de la sécurité civile et de la sécurité incendie, j’ai réellement senti que de plus en plus de personnes sont sur le point de monter dans le train. Certains ont même le pied dans la porte! Résumé de mon point de vue sur cet atelier qui a enfin vu le jour et qui sans prétention, a permis au Québec de franchir un pas important dans les MSGU mais qui bénéficiera aussi aux pays francophones de la communauté #MSGU.
Un nombre impressionnant d’intéressés
Près de 200 personnes étaient au rendez-vous pour assister aux présentations et au panel de quatre organisations québécoises, fort différentes, ayant expérimenté les MSGU au cours de 2012 :
- la Croix-Rouge Canadienne, division du Québec, représentée par Mme. Myrian Marotte, Directrice des communications ;
- Victoriaville, une ville d’un peu moins de 50 000 résidents, représentée par le coordonnateur des communications M. Charles Verville, ainsi que par le maire, M. Alain Rayes ;
- le SPVM, le plus grand service de police municipale du Québec, représenté par Mme. Mélissa Carroll, gestionnaire de communauté et M. Pierre Brochet, directeur adjoint
- Urgence Québec, organisme gouvernementale, responsable des communications d’urgence, représenté par Mme. Christine Richard, gestionnaire de communauté et M. Olivier Berselli, coordonnateur
Tant par le contenu présenté pendant les conférences que pendant le partage d’expériences des événements marquants des organisations panélistes, les mêmes messages revenaient, avec des mots différents. Quatre organisations avec des réalités qui leur sont propres auxquelles, on espère, les participants se sont sentis interpellés.
Tous, les mêmes messages !
Les panélistes ont confirmés plusieurs éléments abordés plus tôt en conférence :
«Il ne faut pas supprimer les commentaires ou les gens
qui ne pensent pas comme nous!» – M. Alain Rayes, maire de Victoriaville
En effet, quand on est réellement engagé dans les médias sociaux, on doit aussi être en mesure de répondre aux questions qui peuvent nous paraître négatives. Il s’agit, entre autres, de saisir l’opportunité pour entrer en relation.
«Il ne faut plus penser en terme de territoire géographique» – M. Pierre Brochet, directeur adjoint au SPVM
Maintenant, quand une urgence se passe dans une municipalité, petite ou grande, ici ou au bout du monde, ce lieu devient le centre de l’univers et l’information concernant l’événement est désormais accessible rapidement.
«Nous devons intégrés les médias sociaux dans nos plans de communication !» -M. Olivier Berssoli, Urgence Québec
Totalement! Ce sont des outils de communication au même titre que ceux déjà utilisé (point de presse, communiqué de presse, etc.). En plus du plan de communication, bien sur, les outils doivent être au cœur du plan de mesures d’urgence et faire leur entrés dans le centre des opérations (centre de coordination d’urgence) des organisations.
Un constat surprenant !
Myrian Marotte de la Croix-Rouge, mentionnait que sa division sœur américaine a aussi tenu un sondage similaire à celui tenu par la division canadienne. Fait intéressant: tant aux USA qu’au Canada, un tiers des répondants s’attendent à ce que les services d’urgence répondent à leurs demandes, cependant ce qui est surtout étonnant c’est qu’au Canada, les répondants accorderaient un délai d’une heure aux services d’urgence, alors qu’aux USA…le délai accordé serait de 3 heures. Nous ignorons ce qui explique cette différence importante.
Unanimes sur plusieurs points!
Diversités évidentes certes, mais des constats et des messages unanimes, sonnant comme une musique à mes oreilles et certainement aussi pour ma partenaire Judith Goudreau (qui a animé le panel de mains de maîtres) !
- Si tu n’es pas présent sur les médias sociaux, tu ne peux que perdre!
- Le gestionnaire de communauté doit bien connaître l’organisation ainsi que le terrain de jeu qui lui est alloué, afin d’éviter de constamment procéder à des validations.
- Assurer une présence sur les médias sociaux c’est démontrer du leadership et permet une meilleure réponse pendant des événements.
- L’importance de prendre des initiatives.
Conditions gagnantes
Parmis celles évoquées, retenons :
- Appuie de la haute direction.
- Confiance de la haute direction envers son/sa responsable de communauté «la confiance c’est la clé!» nous ont-ils confié les uns après les autres.
Un pas à la fois, c’est ainsi que les organisations parviendront à réaliser tout le potentiel que peuvent procurer les MSGU. Mais qu’en est-il de vous? Vous restez derrière ou vous monter dans le train ?
Vous avez assisté à cet atelier? N’hésitez pas à me faire connaître vos commentaires à même ce billet!
Lisez aussi le billet de la Croix-Rouge, publié le lendemain matin.