À moins de trois semaines de défoncer la nouvelle année et pas un grain neige à l’horizon dans mon Québec (réchauffement climatique, tu te fais sentir on dirait), j’ai eu envie de dresser ma liste de souhaits pour 2016. Pas n’importe quels souhaits ! Ceux relatifs à la sécurité civile ou au sens plus large, à la sécurité publique.
Pour vous mettre en contexte, chaque fin d’année, je tente personnellement de me fixer un objectif pour celle qui s’en vient. Planifier un défi que je n’ai jamais réalisé. J’aime me sortir de ma zone de confort, pour sentir que j’évolue, que j’avance. J’ai l’impression d’être moi-même un processus d’amélioration continue. Je fixe l’objectif et ensuite, je me mets en action et fait ce qu’il faut pour l’atteindre. Et si nous faisions la même chose en sécurité civile et en sécurité publique ?
Que ce soit avec mon chapeau de citoyenne ou celui évoluant dans le domaine de la sécurité civile depuis 15 ans, certains souhaits en la matière pourraient certainement voir le jour. Ou à tout le moins, planter une graine pour que cette culture de sécurité civile, que l’on prodigue dans tous les discours officiels, germe, pousse et devienne la fleur tant espérée.
En sécurité civile :
- Je souhaite qu’à tous les paliers confondus, on considère le citoyen comme étant partie intégrante de la planification d’urgence :
Que l’on fasse plus que lui dire de s’informer des risques dans son environnement, qu’on lui explique quels sont ces risques et quelles sont les mesures de protection possibles ;
- Je souhaite que l’on propose plus que la trousse 72 heures et le plan d’urgence familial aux citoyens :
Cette base est bien, mais en 2016, nous pouvons amener le citoyen ailleurs. Plus loin. Surtout considérant que les sinistres durent de plus en plus longtemps ;
- Je souhaite une présence des acteurs québécois sur le fil Twitter #MSGU (médias sociaux en gestion d’urgence) :
Le nombre de municipalités et organisations présentes et actives sur Twitter a considérablement augmenté depuis 2012 et plusieurs d’entre elles ont soit assisté à des web conférence MSGU présentée entre autres par l’UMQ soit à la formation spécifique. Maintenant, la communauté MSGU, fortement représentée par des pairs et organisations françaises, pourrait certes bénéficier des apprentissages, façons de faire et réflexions de municipalités et organisation québécoises ;
- Je souhaite voir plus de municipalité adopté une stratégie numérique intégrant les MSGU et pourquoi pas aussi les instances gouvernementales :
En effet, cet automne, en France, le Gouvernement a adopté sa stratégie 2.0 avec une place importance pour les #MSGU, où l’on explique, d’avance au citoyens, quels comptes suivre pendant une situation d’urgence. Nous avons tout intérêt à nous en inspirer !
- Je souhaite que ma ville m’informe davantage et qu’elle adopte une ouverture en utilisant les médias sociaux pour communiquer avec moi et mes concitoyens ;
- Je souhaite une reconnaissance des équipes bénévoles (pour lesquelles je suis membre) en soutient aux opérations virtuelles par nos instances Canadiennes, officielles dont celles du Québec :
Une recrudescence de bénévoles, de bout à l’autre du Canada au sein du CanVost.
En sécurité publique :
Deux seuls souhaits !
- celui d’entendre parler de risque de tireur actif :
Nous ne sommes pas plus à l’abri qu’ailleurs avec ce risque. Il est grand temps qu’il soit démystifié, que l’on apprenne aux citoyens, dans les entreprises et les emplacements accueillant des masses de personnes, les gestes à poser pour limiter les dégâts. Et que l’on en fasse la promotion.
Même chose pour nos écoles. Après Sandy Hook (en 2012), nous avions émis le souhait que ce risque y soit davantage abordé. Pourtant, peu de chose semble s’être réalisées en ce sens. En fait, peu de bruit autour du sujet si ce fut le cas.
- Une communication du risque d’attentat terroriste claire :
Dans le contexte mondial actuel, où ce risque est aussi bien réel, est-il si utopique de souhaiter qu’il soit clairement communiqué chez nous, au Canada ? Encore une fois dans un but de limiter les victimes (car la connaissance, en plus de diminuer la peur, peut aussi diminuer les pertes de vies, puisque les gestes à poser auront été transmis). Quelques jours après les attentats de Paris, encore une fois, le Gouvernement français a marqué un point important en lançant une campagne de communication du risque terroriste et en diffusant cette infographie :
N’ayons pas peur des mots ! La population est aussi capable d’entendre des informations qui peuvent paraître, à première vue, difficile à entendre. Le message est adaptable selon à qui on s’adresse, je ne vous apprends rien !
Ces souhaits de sécurité civile et de sécurité publique sont-ils réalistes ? Quels sont les vôtres ?